La valeur ajouter et son évolution
I-)La Valeur ajoutée
I-)L’évolution de la valeur ajoutée de 1960 à 2000
A) De 1960 à 1980.
Dans les années 1960, lors de la forte croissance d’après-guerre,
C’est-à-dire les trente glorieuses, la part des salaires semblait relativement stable.
De profonds bouleversements étaient pourtant en cours. La population agricole a diminué, avec de forts gains de productivité dans le secteur agricole, et des transferts de population active vers l’industrie et le secteur tertiaire se sont opérés. La fin des années 1970 et le début des années 1980 ne peuvent donc pas constituer une référence pour le partage de la valeur ajoutée. La part élevée des salaires coïncide avec des déséquilibres forts : taux d’intérêt réels négatifs, inflation élevée, prix relatifs perturbés par les chocs pétroliers, gains salariaux réels supérieurs aux gains de productivité du travail, contrôle des changes.
B) De 1981 à 2000
Entre 1981 et 2000, pour le champ des sociétés, la part des salaires bruts s’est fortement réduite, passant de 76 % à 67 %. Ce mouvement a été amplifié par la baisse des cotisations sociales .La part de l’excédent brut d’exploitation augmente entre 1981 et 2000. Le mouvement de la part des salaires a été atténué par la hausse de la part des impôts. L’affectation des revenus primaires montre les profonds changements qu’a connus le système financier français. La réduction de l’intermédiation financière se traduit par un basculement des intérêts nets versés vers les dividendes nets versés. Par ailleurs, la baisse des taux d’intérêt, mais aussi le recours accru des entreprises aux produits financiers contribuent à la réduction de la part des intérêts nets versés. Ainsi, le financement par le marché de l’activité économique contribue à faire diminuer la part des intérêts versés, et l’utilisation de produits financiers pour rémunérer les liquidités disponibles à court terme (trésorerie, comptes-clients) augmente la part des intérêts