La valeur mythique du sport
Le sport est au cœur des informations et des conversations entre les individus. Même si nous ne sommes pas des sportifs à proprement parler, chacun d’entre nous a déjà fait du sport ou assister à un match télévisé de football, de basketball etc. Certains accordent une importance démesurée à cette activité comme le déplore Jean Giono dans son ouvrage « les Terasses de l’île d’Elbe » publié en 1976. Gustave Thibon, auteur de l’ouvrage L’équilibre et l’harmonie publié en 1976 reconnaît les vertus du sport mais rejoint la pensée de Jean Giono sur la place qu’occupe le sport dans l’imagination des individus. Georges Vigarello quant à lui démontre dans son ouvrage L’ésprit sportif aujourd’hui publié en 2004 que le sport repose avant tout sur l’égalité des chances et qu’il permet la suppression des clivages sociaux. Le Discobole qui est l’une des statues les plus célèbres de l’antiquité montre l’aspect sacré du sport par la représentation d’un athlète en train de lancer un disque. Les quatre documents présentent donc différente façon de considérer le sport. On peut dès lors se demander quelles valeurs accordes-t-on à cette activité ? Pour cela, nous examinerons dans un premier temps l’aspect sacré du sport et nous verrons que celui-ci permet la suppression des clivages sociaux. Puis nous montrerons l’importance démesurée accordée à celui-ci. Enfin, nous expliquerons que le rêve sportif prend parfois le dessus sur la réalité.
Le discobole attribué généralement à Myron, sculpteur athénien du V siècle av. J.-C montre l’aspect sacré du sport. De plus, l’original de cette statue est fait de bronze ce qui souligne l’importance accordée aux sportifs dans l’antiquité. Dans son ouvrage Les terrasses de l’île d’Elbe Jean Giono reconnaît clairement l’aspect sacré du sport malgré son point de vue négatif sur cette activité. Pour preuve, il emploie le terme « spectacle » pour définir le mot sport. Gustave Thibon quant à