la vegetation ivoirienne
La végétation du littoral ivoirien
Yao Télesphore BROU
Université d’Artois, 9 rue du Temple – BP 665 Arras Cedex (France) telesphore.brou@univ-artois.fr Résumé
Le littoral ivoirien est caractérisé par des situations contrastées en matière d’écosystème végétal. En effet, sur cette étendue de terre, large de quelques 8 km sur le cordon lagunaire, des formations végétales particulières marquées par des savanes, des mangroves alternent avec la forêt dense ombrophile. Même s’il existe des différences régionales dans la répartition du régime climatique, le déterminisme du partage entre type de végétation, sur cette partie du territoire ivoirien, est essentiellement édaphique. Pour chacune des cinq formations végétales caractéristiques du littoral ivoirien (forêt littorale, forêt marécageuse, mangrove, savanes pré lagunaires, savanes littorales), trois variables structurales sont analysées, à savoir : l’extension spatiale, la physionomie et la composition floristique.
Introduction
De part leur position en bordure des mers ou des océans, les milieux littoraux subissent une double influence marine et continentale. Du rivage à l’intérieur des terres, on distingue en effet, la zone de balancement des marées, soumise à des submersions périodiques ; la zone ne subissant que des submersions brèves et rares ; et enfin la zone au-delà des hautes marées, mais subissant cependant certains facteurs écologiques propres au milieu littoral (Schnell, 1971). En Côte d’Ivoire ; la zone littorale n’excède pas 7 à 8 km sur le cordon lagunaire où elle est mieux représentée ; elle est réduite à quelques centaines de mètres à l’ouest (Guillaumet et Adjanohoun, 1971, Monnier, 1983).
Avec des précipitations annuelles largement supérieures à 1500 mm, le littoral est la région la plus arrosée de la Côte d’Ivoire. L’analyse des valeurs moyennes annuelles fait apparaître une inégalité dans la distribution spatiale de la pluviométrie sur le littoral ivoirien (Brou, 2005).