Où la scène se passe-t-elle ?
Diverses lignes de fuite et des raccourcis de perspectives troublent l’espace. La scène ne se déroule donc n’y à l’intérieur, ni à l’extérieur mais partout.
Description et interprétations des moyens utilisés
Couleurs du tableau
Le tableau est en noir et blanc et cette monochromie peut s’expliquer de plusieurs façons :
L’emploie du noir et blanc peut évoquer la presse, par laquelle Picasso fut informé des bombardements de Guernica, et peut aussi symboliser le deuil et la mort.

Les forts contrastes de lumière sont utilisés pour amplifier la violence du tableau (les visages tordus par la peur et la douleur, les corps démembrés…)

Formes
Pourquoi les figures (sauf celle de l’enfant) sont vues de profil et de face en même temps ?
Depuis son époque cubiste, Picasso cherche à représenter les choses et les êtres comme ils sont et non pas comme il les voit. Il multiplie donc les angles de vue mais les concentres en une seule image.

Pourquoi Picasso déforme-t-il ses figures, modifie les proportions ?
Dans Guernica, Picasso « s’autorise » la déformation du réel (une langue devient pointue, un œil prend la forme d’une larme), prend la liberté d’allonger un cou, d’agrandir une main ou un genou. Cela lui permet de renforcer ce qu’il veut montrer : la souffrance de corps malmenés par la guerre.
Analyse des figures principales

La pièce maitresse : le cheval blessé
Peint au milieu de la composition, il symbolise, des mêmes dires du peintre, le peuple. La liberté est mourante. La douleur est exprimée par la langue pointue du cheval.

La lampe
Elle peut se traduire par un grand œil divin, entouré de piques irrégulières avec une ampoule à la place de la pupille.

Le taureau
La figure mythique du minotaure est une composante fréquente de l’œuvre de Picasso. Le taureau est un symbole de la force brute, de la bestialité et de la cruauté. Ses yeux sont humains et il paraît impassible.

Le soldat
Il gît, démembré, dans le