La vie à la campagne au moyen age
Depuis le Moyen-Age, et jusqu'à une époque récente, la vie dans les campagnes était rythmée par les règles inflexibles de la foi chrétienne :
Le lundi et le mardi étaient réservés aux mariages.
Le mercredi, jour de la trahison de Judas, était réservé au jeûne.
Le jeudi était le jour de repos des Romains et des Gaulois. L'Eglise catholique tenta de lutter contre ces résidus de cultes païens en jurant d'excommunier ceux qui choisissaient de chômer ce jour-là.
Le vendredi, en souvenir de la mort du Christ, était jour de deuil. Il était défendu de faire sa lessive, de prendre des bains, de cuire du pain, de semer du blé, de moissonner, de baptiser les enfants et de laisser couver les œufs.
Le samedi, jour de la vierge, les femmes n'avaient pas le droit de travailler.
Le dimanche, enfin, était le jour de repos pour toute la famille, comme pour Dieu après sa création du monde en six jours.
Un mariage sur quatre était un remariage :
Au XIXème siècle, seulement 2 couples sur 100 pouvaient espérer fêter leurs noces d'or, 1 homme sur 4 et 1 femme sur 5 était veuf (ou veuve) avant l'âge de 35 ans. A 45 ans, le veuvage touchait même 1 homme sur 2.
Aux conditions de vie difficiles, facteur de mortalité élevée, s'ajoutait le risque énorme pris par les femmes à chaque accouchement : 1 sur 10 y laissait la vie. Or une femme se trouvait enceinte tous les 15 à 20 mois. A ce rythme, le pays aurait risqué le dépeuplement si l'on ne s'était pas remarié illico. Dans les six mois, un homme avait retrouvé une mère pour ses enfants. Les femmes devaient attendre 9 mois, au cas où le défunt aurait laissé un héritier supplémentaire, ce qui n'empêchait pas certaines de s'y prendre à l'avance. Le futur époux était parfois choisi avant même que le premier ait eu le temps d'être enterré.
Ces pratiques ne choquaient personne et un mariage sur quatre était en fait un remariage. Pour ceux qui jouaient de malchance, une troisième noce était possible. Dans la