La vie est un songe
Deuxième journée - Scène 2
Introduction
Le XVIIème siècle est l’âge d’or du baroque en Europe. Ce mouvement assez pessimiste remet en cause le monde et son utilité. La pièce de Calderón illustre très bien ces remises en questions, notamment dans le monologue du personnage principal Sigismond. Ce prince, ayant toujours vécu enfermé dans une tour, ne comprend pas le monde extérieur ni sa violence à la Cour. A son réveil, renfermé, il se demande s’il vit dans la réalité ou dans l’illusion. Il mène alors une réflexion sur l’utilité réelle de la vie. Il s’agit donc d’étudier l’instabilité baroque traduite par l’assimilation du rêve à la réalité.
Musicalité Ce texte était à l’origine en vers. On remarque un rythme ternaire aux lignes 1-2 ; 6 ; 11-12 et 16. Cette marque d’insistance est souvent vue dans les textes argumentatifs.
Texte délibératif
Universalité
Les lignes 15 et 16 sont des questions-réponses formulées par un même personnage.
A la ligne 1 Sigismond se donne un ordre à lui-même : « réprimons » : il est déterminé à changer.
La première personne du singulier désigne à la fois Sigismond et le lecteur. La première personne du singulier n’est utilisée qu’aux lignes 14-15. Il y a donc une universalité. Ce monologue est didactique.
Les phrases sont longues, traduisant l’exaltation et permettant l’argumentation.
A la ligne 17, Sigismond utilise le présent de vérité générale pour nous dire que « toute la vie n’est qu’un songe ». A la ligne 4 : « vivre n’est que rêver ».
Pessimisme
Pessimisme
(suite) Sigismond se demande deux fois « qu’est-ce que la vie ? » (lignes 15-16).
Il définit la vie de deux manières : « une fureur » en référence à la violence baroque ; et « une illusion » en référence à la vanité de la vie.
Sigismond utilise le présent de certitude comme à la ligne 1 : « cela est vrai » : il définit la vie comme un songe et s’appuie sur l’irréalité, l’incertitude, l’instabilité