La vie parès la mort
Comment se déroulerait la survivance de «l’âme» après la mort ? Plusieurs options existent, parfois compatibles, car tel type de survivance peut succéder à tel autre (le salut après la damnation ; l’extinction après la réincarnation), ou tel type de survivance concurrence tel autre (soit réincarnation individuelle soit palingénésie collective ; soit enfer soit paradis), ou telle survivance convient à telle espèce de vivants et telle autre survivance à telle autre espèce (paradis pour les humains, métamorphose pour les végétaux et animaux). Pierre A. Riffard a proposé une classification schématique des modes de la vie post mortem[15] :
Existence neutre dans des limbes. Certains théologiens envisagent une subsistance de l’âme, comparable au sommeil, à l’hibernation, au coma, sans sensibilité ni mouvement, une sorte de parenthèse entre l’ancienne vie physique et le futur statut (extinction, réincarnation, paradis ou autre). Une des demeures de l’Au-delà selon les musulmans s’appelle A'râf, voile entre le paradis et l’enfer, et héberge prophètes, saints, justes, enfants morts avant l’âge de raison, ou bien ceux dont les bonnes et mauvaises actions s’équilibrent ; là, l’existence est dite neutre.[16]
Félicité promise aux seuls initiés. Ici, le mort atteint la béatitude, la libération, la