La voiture électrique en france en 2009
Alors que la question environnementale se fait de plus en plus présente dans les débats de société, la voiture électrique apparaît comme une des meilleures solutions permettant de réduire l’impact écologique de l’homme sur la planète, et ce tout en réduisant notre dépendance au pétrole. La révolution annoncée, favorisée par la crise traversée par les constructeurs automobiles, aura-t-elle bien lieu ? Surtout, si ce bouleversement doit s’opérer en raison du caractère fini des réserves mondiales de pétrole, attendrons-nous de ne plus disposer de pétrole pour réagir ou essaierons-nous au contraire d’amorcer ce virage plus tôt afin de réduire aussi tôt que possible notre dépendance au pétrole ? Cependant, la question principale soulevée par le succès ou non de la voiture électrique n’est pas de savoir si l’on roulera sans polluer d’ici une dizaine d’année ou si les constructeurs automobiles sortiront de l’ornière grâce à elle, mais bien de savoir comment va évoluer l’organisation du secteur énergétique mondial tant les forces en présence sont nombreuses. Au-delà des constructeurs et des fournisseurs automobiles, les pouvoirs publics, les énergéticiens, les fournisseurs d'infrastructures off-street, les flottes de véhicules… sont également directement concernés.
1. Les promesses de la voiture électrique. a. Une solution au problème environnemental ?
Commençons par un constat : En France, les transports dépendent à 97% du pétrole. Au niveau environnemental, en 2005, le secteur des transports routiers a émis près de 140 millions de tonnes de CO2, soit 20% de plus qu'en 1990 : avec près d'un quart des émissions, c'est le premier contributeur en CO2 du pays, devant le résidentiel-tertiaire (23%). La voiture particulière génère à elle seule près de la moitié des émissions dues aux transports routiers et représente au final 13,3% des rejets de CO2. On voit donc à quel point les voitures actuelles participent à la dégradation