LA Voyage au bout de la nuit
Le narrateur, le médecin Bardamu, a découvert l’horreur de la guerre, puis part en Afrique, en Amérique, avant de revenir en France exercer comme médecin.
Revenu à Paris, il évoque sans aucun idéalisme la misère de ceux qu’il soigne, en montrant comment cette misère est aussi perte morale. La famille Henrouille tente par exemple de se débarrasser de la vieille qui a élu domicile au fond du jardin. Par ce fait, le réduit où vit Henrouille nous évoque un caveau….
LECTURE
Lorsque la porte s’ouvre enfin, le narrateur se retrouve face à la vieille dont il nous livre un portrait très vivant, paradoxal.
Sur quel paradoxe repose ce portrait ?
Quel est l’intérêt de représenter ainsi la laideur ?
Comment l’auteur construit-il son portrait ?
Quelle émotion paraît susciter ce texte ?
I Une femme à la veille de sa mort
C’est le portrait d’une vieille qui vit dans un « trou » d’où elle n’est sortie que trois fois en vingt ans, comme si elle n’appartenait pas vraiment au monde des vivants
A Attente
Il faut attendre pour la voir, parce qu’elle refuse le contact, refuse de sortir.
1 Le temps du récit Le temps du récit traduit cette attente : « nous eûmes » (passé antérieur= passé dans le passé qui semble marqué une longueur pesante), puis elle « finit » par ouvrir.
2 Indicateurs temporels
Les indicateurs temporels comme « quand » et « demi-heure » mettent également en relief cette attente. Henrouille ne semble pas vouloir ouvrir la porte, elle se laisse désirer !! B Une sorte d’apparition
Pour récompenser l’attente, une sorte d’apparition ouvre la porte : « je l’ai eu là, devant moi. »
1 Juxtaposition
La juxtaposition accentue cela, donne davantage de poids à l’apparition d’autant plus que l’expression proche de l’oral témoigne