Introduction : La vulgarité veut dire étymologiquement : ce qui vient du peuple, c'est donc ce qui est commun, familier, éventuellement grossier, il vient du latin "vulgus" qui signifie "bas peuple". Sous l'Ancien Régime, l'expression " vulgaire " était utilisée pour désigner les hommes du peuple qui n'avait pas acquis les bonnes manières propres à l'élite.
On peut donc se demander si la vulgarité est une question de classe sociale. Nous allons commencer par définir les termes de la question : La vulgarité c'est le caractère de quelqu'un qui manque de distinction, d'élégance; une classe sociale est un sous-ensemble d'une population qui se trouve placée en situation inférieure ou supérieure par rapport à d'autres classes sociales, c'est une hiérarchisation de la société en fonction de critères économiques et sociaux.
La hiérarchisation de la société a-t-elle un impact sur le manque de distinction, d'élégance d'un membre de cette société ?
On remarque un problème dans la question, en effet, si la vulgarité est une question de classe sociale cela veut dire que selon l'éducation qu'il a reçue, l'individu sera jugé sur son langage, son comportement par les autres classes sociales. Donc la vulgarité est définie en fonction des autres, elle est subjective. C'est à dire que les individus appartenant aux classes sociales plus aisées vont avoir tendance à juger les classes sociales les plus basses.
Par exemple, dans La vie est un long fleuve tranquille, le réalisateur Etienne Chatiliez établit un portrait de la société française des années 80 où les milieux bourgeois et "beaufs" se rencontrent. Deux familles diamétralement opposées socialement, économiquement et culturellement sont amenées à se côtoyer; d'un côté la famille Groseille qui vit en banlieue, attache peu d'importance à la scolarité et dont tous les membres sont exubérants, provocateurs...de l'autre la famille Le Quesnoy qui est très attachée à la religion, l'école; la bonne éducation...A