La nuit d'octobre, musset
Poésies nouvelles
(1836-1852)/La Nuit d’octobre < Poésies nouvelles (1836-1852) Pour les autres éditions de ce texte, voir
La Nuit d’octobre.
Alfred de Musset
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Poésies nouvelles (1836-
1852), Charpentier, 1857 (p. 64-74).https://fr.m.wikisource.org/wiki/Wikisource:Accueilhttps://fr.m.wikisource.org/wiki/Po%C3%A9sies_nouvelles_(1836-1852)https://fr.m.wikisource.org/wiki/La_Nuit_d%E2%80%99octobrehttps://fr.m.wikisource.org/wiki/Auteur:Alfred_de_Mussethttps://fr.m.wikisource.org/wiki/Po%C3%A9sies_nouvelles_(1836-1852)◄ �� …afficher plus de contenu…
Joug détesté ! c’est par là que mon cœur
Perdit sa force et sa jeunesse ; —
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J’avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau quand nous marchions ensemble, Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble De loin nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune, Ce beau corps plier dans mes bras…
N’en parlons plus… — je ne prévoyais pas
Où me conduisait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d’une victime ;
Car elle m’a puni comme d’un crime
D’avoir essayé d’être heureux.
La muse.
L’image d’un doux souvenir
Vient de s’offrir à ta pensée.
Sur la trace qu’il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir …afficher plus de contenu…
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t’a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c’est une femme, et Dieu t’a fait, près d’elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux. Sa tâche fut pénible ; elle t’aimait peut- être ;
Mais le destin voulait qu’elle brisât ton cœur. Elle savait la vie, et te l’a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n’a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n’était pas mensonge. Quand tout l’aurait été, plains-la ! tu sais aimer. Le poëte.
Tu dis vrai : la haine est