La perception et la vision
La description phénoménologique nous montre que la perception est avant tout un acte du corps, une situation et une disposition qui lui est propre et non la décision volontaire d’un sujet jouissant d’une liberté absolue. En regardant tous les vécus, en appréciant tous les actes de la conscience, parmi eux, un certain type se détermine comme étant le plus fondamental, le plus essentiel, celui-là peut se caractériser comme un vécu « originaire » : c’est la perception, cette dernière pour ainsi dire, est le rapport de la conscience avec la chose, rapport qui se veut intuitif ou originaire. [1: M. MERLEAU-PONTY, L’Œil et l’Esprit, Paris, Éditions Gallimard, collection « Folio/Essais », 1985, préface, …afficher plus de contenu…
Elle est une ouverture au monde, notre initiation à l’être. Car, elle participe de notre insertion dans un monde naturel et historique. Lorsque nous parlons de perception, nous voyons ici qu’âme et corps, esprit et matière, visible et invisible ne peuvent pour ainsi dire être distingués. La perception, n’est pas un fait auquel abouti une situation qui se pratique dans l’intériorité de la conscience pure, étant donné que la conscience dont il s’agit ici est par définition ouverte sur le monde, car toute conscience est conscience de quelque chose. Il serait insensé d’évoquer une conscience totalement autonome, indépendante de ce dont elle est conscience, de ce à quoi elle se rapporte. Pour Merleau-Ponty, il en ressort l’idée qu’il n’y a pas de conscience qui n’ait pour cible un