La raison est-elle un obstacle au bonheur
Seul un hédonisme tempéré par la raison peut nous conduire à une maximisation des plaisirs : l’Epicurisme- la vie du jouisseur n’est heureuse car condamnée à l’insatisfaction et la souffrance- une classification et une hiérarchisation des désirs, opérée par la raison, permet seule d’échapper à l’insatisfaction- il faut un calcul des plaisirs pour échapper aux douleurs et regrets incompatibles avec le …afficher plus de contenu…
Cela signifie que le bonheur conçu comme état durable de contentement, n’est qu’un fantasme, une illusion. Non pas seulement parce qu’en raison de notre finitude, nous ne pourrons jamais l’atteindre, mais parce que c’est un état contradictoire : le plaisir que nous ressentons dans l’instant, s’il se poursuivait, tournerait à l’ennui. La joie, dit-il, est une sorte de « raptus », une impulsion violente, et c’est en raison de cette immédiateté et de cette violence que nous la ressentons comme un état qui se détache de notre conscience ordinaire, mais qui, si elle se poursuivait, deviendrait elle aussi ordinaire, et ne serait plus ressentie comme telle. Ainsi défini par l’émotion, l’impulsivité, la violence, le bonheur semble en tout point étranger à la