La tragédie ne cherche-t-elle qu'à plaire mais à exprimer les valeurs commune
Ils ne sont peut-être que des rôles ou des figures malléables pour servir les intérêts et les fonctions de la pièce, mais l’une de ces fonctions ne serait-elle pas de nous toucher ? On ne peut ignorer que le destin d’Iphigénie fait ressentir de la pitié, le personnage étant si appréciable, si noble et devant périr à cause d’une prophétie injuste. De la même façon, dans la même pièce, les machinations d’Ériphile nous font ressentir de l’effroi à cause de sa méchanceté, tandis que sa rivale invoque l’admiration. La fin heureuse …afficher plus de contenu…
Ce plaisir accompagne la crainte et la pitié que nous ressentons devant une pièce. D’abord, la plupart des pièces tragiques sont écrites en alexandrins, ce qui leur donne un rythme et une sonorité agréables. Le vocabulaire quant à lui est subtil et recherché, il nous emmène dans la pièce qui se situe souvent dans un milieu noble. Les figures de style ne manquent pas non plus : par exemple Phèdre dit « Je sentis mon corps et transir et brûler », un oxymore qui permet de souligner la souffrance de Phèdre lorsqu’elle raconte à Œnone la passion qu’elle a ressentie en tombant amoureuse d’Hippolyte. Parfois on a des figures plus recherchées, comme le parallélisme d’intrigue entre le destin d’Iphigénie et celui d’Ériphile, qui agissent toutes deux de façon similaire au nom de leur amour pour Achille, et leur histoire ainsi que leur personnalité se construit en miroir. La tragédie ne se