Laboulay
Édouard Lefèbvre de Laboulaye est le fils de Auguste Lefèbvre de Laboulaye (1779-1824), régisseur de l'octroi de Paris, chevalier de la Légion d'honneur. Édouard étudia le droit et fut reçu licencié.
Il épouse en première noce, en 1832 Augusta Virginie Paradis. De cette union va naître l'année suivante un fils Paul, futur ambassadeur de France à Madrid et à Saint-Petersbourg1. Édouard de Laboulaye devenu veuf en 1841, il épousera2 en seconde noce Louise Alexandrine Valérie Michelin-Tronsson du Coudray. André Lefebvre de La Boulaye est son petit fils.
Il exerce pendant quelque temps la profession de fondeur en caractères au côté son frère Charles3 polytechnicien, fabricant de caractères d'imprimerie et président du Cercle de la librairie. C'est cette profession qui figure sur la couverture de son premier ouvrage Histoire du droit de propriété foncière en Occident4. Cet ouvrage, était issu d'un mémoire avait été primé au concours de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. En 1842, il se fit inscrire au barreau de Paris. Il s'attacha d'une façon toute particulière à l'étude des jurisconsultes et des historiens de l'Allemagne, dont il acquit une connaissance approfondie. Ses premiers ouvrages attirèrent l'attention des lettrés, et contribuèrent, dans une certaine mesure, à régénérer l'étude de l'histoire du droit. À l'érudition nécessaire, il sut joindre une exposition claire et un style élégant, qualités qui se retrouvent dans tous ses ouvrages, s'affirmant encore avec le temps. Ces travaux lui permirent d'être nommé membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1845, et, quatre ans plus tard, de devenir professeur de législation comparée au Collège de France.
Sous l'Empire, tenant d'idées libérales, lecteur de Tocqueville et de John Stuart Mill, il fut d'abord mêlé aux hommes qui essayaient de réveiller l'esprit public en France. Il fonda la Revue historique de droit français et étranger5 en 1855, et combattit la