Laicité
L’Ancien Régime, interdépendance Eglise – Etat :
L’Ancien Régime avait institué une religion d’Etat : le pouvoir politique était lié au pouvoir religieux.
L’école avait pour mission première de maintenir l’autorité de l’Eglise.
Au XVIIIe siècle : Les philosophes des Lumières
Critiquent l’influence de l’Eglise dans la société et l’enseignement.
La révolution française :
Marque la séparation du religieux et du politique. Elle revendique le droit à la liberté d’opinion et de croyance et la volonté de créer un système d’enseignement indépendant de la religion.
Au XIXe siècle :
L’école est un enjeu majeur du combat que mènent laïcs et religieux pour le contrôle des esprits.
Jules Ferry affirme que le seul moyen de faire cesser cette lutte d’influence est de laïciser l’école, c'est-à-dire de réaliser la séparation du civil et du religieux. Il précise que c’est le seul moyen
«de se désintéresser dans l’éducation publique, d’une façon impartiale de toutes les doctrines ».
Il s’agit de laïciser les programmes (suppression du catéchisme, de l’enseignement religieux à l’école publique, remplacé par l’instruction morale et civique), les enseignants (remplacement progressif des membres des congrégations enseignantes par du personnel laïque).
Loi du 28 mars 1882 : « Les écoles primaires vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents, de faire donner, s’ils le désirent, à leurs enfants l’instruction religieuse en dehors des édifices scolaires. »
La loi de 1905, dite de séparation de l’Eglise et de l’Etat :
Assure la séparation des institutions : « L’enseignement religieux ne peut être donné aux enfants de 6 à 14 ans inscrits dans les écoles publiques. »
Elle permet la liberté de culte et fonde le principe de la laïcité d’Etat, même si le calendrier annuel préserve les jours fériés en rapport aux fêtes religieuses.
« La République assure la liberté de conscience.