Lamartine le lac
Strophe 1 à 5 : L'énonciateur est le poète / Le destinataire est le lac ( cf. apostrophes : o lac ! )
Strophe 6 à 9 : L'énonciateur est la femme aimée disparu / Le destinataire est le temps ( cf. apostrophe : o temps -> tu - cf apostrophe : et vous heures...)
Strophe 10 à 12 : L'énonciateur est le poète / Le destinataire est le temps ( cf. apostrophe : Temps jaloux )
Strophe 13 à 16 : L'énonciateur est le poète / Le destinataire est le lac ( cf. o lac ) La nature toute entière
Le changement de locuteur est indiqué par les guillemets, mais aussi par le changement de structure métrique : - On passe de strophes composées de 3 alexandrins et 1 hexasyllabe à des strophes composées d'un alternance alexandrin/hexasyllabe.
II. Le thème de la fuite du temps
Le thème est posé des la 1ere strophe, sous la forme d'une métaphore filée : Le temps qui passe est composé à la mer ( cf : "océan des ages") et la vie humaine à une barque ( cf : "jeter l'ancre"). Par le biais d'une question oratoire Lamartine insiste sur l'impuissance de l'Homme à échapper au temps qui le mène versla mort : cf : emplois des participes passés à la valeur passive ( "emportés, "poussés) et la métaphore mort = ( "nuit eternelle " )
Le registre est tragique (impuissance à dominer, à maitriser son destin).
La métaphore est reprise dans les strophes 6 à 9 (cf : champs lexical de l'eau : "coulez"/"port"/"rive"...
Cette image provient du philosophe grec HERACLITE (6eme siecle avant Jésus Christ) qui écrivait ( panta rei ) = " tout coule " et "on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve"
-> Thème de l'irréversibilité du temps.
Dans les strophes 6 à 9, la jeune femme développe le thème de la fugacité du temps et de son indifférence au bonheur/malheur humain. L'impuissance à arrêter le temps débouche sur une philosophie hédoniste, épicurienne, incitant à profiter de chaque instant de la vie ( cf : " CARPE DIEM " ( cueille le jour )