Lamour
1. De par le monde, la microfinance joue actuellement un rôle déterminant en matière de développement économique et social et constitue un outil privilégié de lutte contre la pauvreté. Elle consiste à offrir des services financiers de proximité adaptés aux besoins des populations démunies, généralement exclues du système bancaire classique.
2. En Mauritanie, les autorités ont entrepris depuis 1985 une réforme du secteur financier qui vise à renforcer le rôle des institutions financières nationales dans le développement économique et social, notamment dans le financement des investissements. Cette réforme a pour objectifs essentiels de créer un environnement attractif pour les investissements étrangers et de renforcer la mobilisation de l’épargne intérieure tant par l’amélioration des capacités du système bancaire que par le développement d’institutions financières spécialisées. 3. Par ailleurs, l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté en
1994, suivie par la formulation d’un Programme National de Lutte contre la
Pauvreté (PNLCP) couvrant la période 1998-2001 et la création du
Commissariat aux Droits de l’Homme, à la Lutte contre la Pauvreté et à l’Insertion (CDHLCPI) en 1998, illustrent la volonté du Gouvernement mauritanien de faire de la lutte contre la pauvreté un objectif prioritaire de sa politique de développement. Cet engagement a été renforcé par l’adoption, en janvier 2001, d’un Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP).
Fondé sur une vision intégrée du développement à long terme, le CSLP, couvrant la période 2001-2015, a été consacré comme stratégie nationale de lutte contre la pauvreté par une loi d’orientation adoptée par le Parlement en juin 2001.
Le développement de la microfinance représente un axe fondamental de la stratégie du Gouvernement dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et un vecteur essentiel de la reforme engagée pour le