Langage
1] Définitions- Le langage : du latin « lingua » (« langue » au sens de l'organe de la parole), le langage désigne ordinairement « la faculté qu'ont les hommes de s'entendre au moyen de signes vocaux » (A. Martinet, Eléments de linguistique générale). Autrement dit, le langage est la faculté de parler dans le but de communiquer. Il s'agit donc à la fois d'un phénomène organique lié à la voix et d'un phénomène psychique lié à la pensée.- La langue : c'est un système de signes. Le signe est « le total résultant de l'association d'un signifiant et d'un signifié », c'est-à-dire d'une « image acoustique » et d'un « concept ». Par exemple, le mot sœur est un signifiant de la langue dite le « français ». Lorsque ce signe est prononcé devant un sujet parlant le français, ce dernier perçoit la succession de sons s-ö-r, c'est-à-dire un ensemble sonore, et à cette perception associe immédiatement un concept, l'idée de sœur. - Signal : c'est définit par Benveniste comme « un fait physique relié à un autre fait physique par un rapport naturel et conventionnel ». Ainsi, par exemple, un cri annonçant un danger. - Signe : un signe linguistique est un fait psychique : le signifiant renvoie à un signifié, c'est-à-dire un concept qu'il faut comprendre intellectuellement. Seul l'homme invente, utilise intentionnellement et comprend des signes. - L'ineffable : « On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. C'est la pensée obscure, la pensée à l'état de fermentation, et qui ne devient claire que lorsqu'elle trouve le mot » Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques, Philosophie de l'esprit, 1817. 2] Pensées de philosophes sur le langageBergson : il souligne l'incompétence des mots pour exprimer toute la particularité de la pensée ; le mot est commun, alors que la pensée est individuelle. Du coup, le langage déforme toujours la pensée. Selon Bergson, les mots sont « des étiquettes », des normes conventionnelles qui finalement nous