Langues maternelles et langues étrangères en algérie: conflit ou cohabitation?
Dr. Abderrezak Amara Université de Mostaganem
Synergies Algérie n° 11 - 2010 pp. 121-125
Résumé : La situation linguistique de l’Algérie d’aujourd’hui peut être qualifiée de complexe. Différentes langues cohabitent dans le piétinement d’une politique linguistique susceptible de satisfaire les différents locuteurs. Une grande diversité linguistique est en présence : l’arabe dialectal parlé par la majorité des Algériens, l’arabe classique enseigné à l’école, langue des médias ; le berbère (tamazight) avec ses différentes formes régionales, et reconnu récemment par l’instance politique comme langue nationale ; enfin le français, héritage colonial en présence dans le parler algérien et première langue étrangère apprise à l’école dès la deuxième année (à partir de l’année 2005). Mots-clés : contraste, langue maternelle, langue étrangère, cohabitation, conflit.
Summary: In Algeria, the contrast between the spoken mother tongues, scholar Arabic and the foreign language (French), translate a difficult cohabitation marked by the relationship between competition and conflict which ties the two dominant regularizations (the first one by the including its statute as official language in the constitution, the second one, the foreign language, but legitimated by its preeminence in the economic life) on one hand, and on the other hand the permanent and obstinate criticism of the popular speeches. Keywords: contrast, mother tongue, foreign language, cohabitation, conflict.
ﺍﻟﻤﻠﺨﺺ : ﻓﻲ ﺍﻟﺠﺰﺍﺋﺮ ﺍﻟﺘﻨﺎﻗﺾ ﺑﻴﻦ ﻟﻐﺎﺕ ﺍﻷﻡ ﺍﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﻜﻼﻡ، ﺍﻟﻠﻐﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺪﺭﺳﺔ ﻭ ﺍﻟﻠﻐﺔ ﺍﻷﺟﻨﺒﻴﺔ ﺗﺘﺮﺟﻢ ﺍﻟﺘﻌﺎﻳﺶ ﺍﻟﺼﻌﺐ ﻓﻲ ﻣﺎ ﺑﻴﻨﻬﺎ ﺍﻟﻌﺮﺑﻴﺔ ﺍﻟﻤﺪﺭﻭﺳﺔ ﻣﻄﺒﻮﻉ ﻋﻠﻴﻪ ﺑﻄﻘﺮﻳﺮ ﺍﻟﺘﻨﺎﻓﺲ ﻭ ﺍﻟﺼﺮﺍﻋﺎﺕ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺮﺑﻂ ﺍﻟﻘﻮﺍﻧﻴﻦ ﺍﻟﻤﻬﻴﻤﻨﺔ )ﺍﻻﻭﻟﻰ ﻣﻦ ﺟﻴﻬﺔ ﺩﺳﺘﻮﺭﻳﺔ ﻧﻈﺎﻣﻬﺎ ﻛﻠﻐﺔ ﺭﺳﻤﻴﺔ ﺑﻴﻨﻤﺎ ﺍﻷﺧﺮﻯ ﻟﻐﺔ ﺃﺟﻨﺒﻴﺔ ﻟﻜﻦ ﺷﺮﻋﻴﺔ ﺑﺴﺒﺐ ﻫﻴﻤﻨﺘﻬﺎ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺤﻴﺎﺓ ﺍﻹﻗﺘﺼﺎﺩﻳﺔ( ﻫﺬﺍ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ ﻭ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ ﺃﺧﺮﻯ ﺍﻟﻨﻘﺪ ﺍﻟﻤﺴﺘﻤﺮ ﻭ ﺍﻟﻌﺎﻧﺪ ﻟﻠﻐﺎﺕ