Le baptême des rois barbares
2035 mots
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« Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ». Au XVIème siècle, Montaigne décrit dans ses « Essais » [la définition des barbares selon les Grecs comme ceux qui ne parlaient pas leur langue, et par extension péjorative, l’Etranger durant les Invasions Barbares qui commencèrent au IIIème et finirent au Vème siècle en France, un siècle plus tard en Italie. Après une installation longue et difficile à l’intérieur-même de l’Empire Romain d’Occident, la religion chrétienne catholique a voulu s’étendre aux autres peuples par le baptême de leur rois, c’est-à-dire leur conversion, devenant un élément de classement de la valeur des peuples. On traitera ici essentiellement de l’ex-empire Romain d’Occident car celui d’Orient a été plutôt épargné des Invasions des peuples barbares qui éteint considérés comme tous ceux qui n’appartenaient pas à l’Empire Romain comme les Francs, Bulgares, Goths, Germains, Saxons, Alamans, Huns essentiellement. La chrétienté englobe le christianisme et l’arianisme et s’oppose au paganisme (formes religieuses ni chrétiennes ni juives). On entendra ici christianisme et catholicisme comme synonymes. Ces baptêmes se sont succédés après la chute Empire Romain d’Occident de 476, l’enjeu crucial est ici de définir quelles relations et quelle emprise la religion avait avec l’Empire et les royaumes et de comprendre le lien qui unissait les rois à leurs sujets. Le baptême des rois barbares est-il un acte religieux en lui-même ou un acte politique de romanisation, de civilisation et de « débarbarisation » des peuples barbares ? On verra ici que Bien qu’étant forcément un acte religieux dans la mesure où on se lie à Dieu, le baptême n’est qu’un moyen pour accéder à avantages politiques conséquents. Pour cela, nous verrons que cette conversion des rois est une volonté stratégique réciproque (I), avant de voir que l’Eglise et l’Etat se sont peu à peu entremêlés pour confondre christianisme et culture romaine (II), pour aboutir à