Le baribier de séville - acte ii scène 15 la révolte de rosine
Problématique : En quoi la révolte de Rosine permet-elle la dénonciation du rapport homme/femme sous l’Ancien Régime ?
I. La mise en scène d’une manipulation réciproque
a) Evolution des rapports de force jusqu’à l’inversion
L. 1 à l. 18 : sont tous les deux diplomates : Bartholo essaye gentiment de lire la lettre (« mamour », « mon cœur », il la tutoie), mais on sait qu’il essaye de la prendre la main dans le sac (« dissimulons »), il n’est pas naïf (« celui qu’il a feint de ramasser », « j’ai id de moi qu’il l’a tirée de la sienne »…); Rosine ment et joue la naïve (« Quel papier ? », « c’est la lettre de mon cousin », « ah ah, par distraction »). C’est plutôt Bartholo qui a l’avantage puisqu’on ne sait pas comment Rosine va s’en sortir.
Usage de la stichomythie : répliques très rapides (du tac au tac) qui montrent leur égalité et le conflit qui débute.
L. 19 à l.49 : Rosine retourne la situation (ses répliques sont plus longues) en l’accusant d’être trop curieux et d’envahir sa vie privée alors qu’il n’en a pas le droit (« cette liberté me déplaît excessivement », « si c’est jalousie, elle m’insulte. S’ils s’agit de l’abus d’une autorité usurpée, j’en suis plus révoltée encore »). Bartholo s’énerve devant son refus et est choqué par la révolte de Rosine, qui était « modérée » jusqu’à maintenant, puis lui oppose ses arguments : la loi du plus fort. Il l’enferme pour qu’elle ne s’échappe pas.
L. 50 à l. 76 : Faux évanouissement. Scène très théâtrale, nombreuses didascalies : utilisation des deux lettres (changement), Rosine qui « tombe sur un fauteuil », qui dit se sentir mal et ferme les yeux, Bartholo lui tâte le pouls et en même temps lit la lettre, mais