Le barrage de tignes
Le barrage du Chevril, également appelé barrage de Tignes, est situé en Tarentaise, dans la haute vallée de l'Isère, près de la station de sport d'hiver de Tignes. C’est le plus haut barrage de France.
Construit sur la commune de Tignes, le barrage crée un lac artificiel de 235 millions de m3 couvrant une superficie de 270 ha.
Cet aménagement résulte de la volonté de l’Etat. Le projet est proposé dès 1929 car après la guerre, les besoins en énergie sont énormes et la cuvette du Chevril se prête particulièrement bien à la construction d'un barrage. Ils sont ensuite retardés en raison de la crise des années 30 puis de l’occupation. Dans le contexte de la reconstruction du pays après-guerre, les travaux du barrage de Tignes sont déclarés d’utilité publique et d’urgence en mai 1946.
Réalisés entre l’été 1947 et novembre 1952, les travaux ont nécessité l’utilisation d’un puissant matériel de chantier et des moyens humains énormes. 5600 ouvriers sont ainsi recensés au cours de l’été 1949. Les conditions de travail, l’hostilité du milieu naturel et la volonté d’accomplir les travaux rapidement coûteront la vie à 52 d’entre eux. L’ouvrage est finalement inauguré en juillet 1953 en présence de Vincent Auriol, président de la République.
La production d'électricité du barrage de Tignes sur une période de un an couvre entièrement les besoins en électricité pour la ville de Grenoble. Les conséquences :
Cet aménagement a eu pour conséquence :
La dispersion des habitants de l’ancien chef-lieu ;
Les relations avec EDF sont devenues difficiles ;
La division de la communauté tignarde.
La destruction de l’ancien village a nécessité l’émergence et l’aménagement de nouveaux points de rassemblement pour les habitants.
Dans un premier temps, les Boisses deviennent le nouveau centre de la commune.
Depuis les services communaux se sont installés à Tignes-le-Lac devenu depuis 1975 le nouveau chef-lieu de la commune.