Le baton
Etymologiquement, bâton vient du latin bastrum, bastare : porter. Morceau de bois rond, allongé, servant d'appui, d'arme, d'instrument de punition - d'appui d'équilibre pour le skieur - pouvant susciter : des difficultés (bâton dans les roues) - ou une situation dure (politique du bâton) ou bien du laisser aller en parlant : parler à bâton rompu ce que d'emblée je ne tenterais pas de faire car je vais vous parler du bâton, pas de celui de craie, ni du bâtonnet des produits cosmétiques. Mais alors de quel bâton s'agit-il après ce qu'en donne le Larousse ?
Nous voici comme réunis au départ d'un voyage, comme un groupe de voyageurs, mais de voyageurs d'un caractère un peu particulier puisque je vous propose de nous situer pareillement à ceux qui entreprenaient de voyager d'Europe vers les lieux saints de Palestine, vers St Jacques de Compostelle qui est aussi un lieu saint, et qui n'étaient rien d'autre que des pélerins. Car il est très difficilement envisageable de dissocier le bâton... du pélerin.
Aussi, effectuons une halte rapide sur ce que représente un pélerin : globalement c'est une personne qui va visiter des hauts lieux de piété dans un but essentiellement religieux mais il est peut être aussi un tout autre voyageur : dans les mers tel le requin-pélerin ou dans les airs tel le faucon-pélerin, avant d'en venir sur notre planète au bâton du pélerin. L'ensemble des pélerins donc voyageant sur terre vers un lieu consacré détermine le pélerinage : ce sont également les Grecs avec Delphes, Epidaure, Dodom - les Egyptiens avec le temple d'Amon - les musulmans avec la Mecque - les juifs avec Jérusalem - les hindous avec Bénarès - les chrétiens du Moyen Age avec Jérusalem et St Jacques de Compostelle enfin plus près de nous Rome, Lourdes, Fatima, Mont Saint Michel, Vézelay, Cluny, Chartres … Tous ces pélerinages ont nécessité à une certaine époque pour les raisons que chacun sait la création d'une milice religieuse protectrice des agressions. Restons en