Le bestiaire, d'apollinaire
Avant 1911 il s’était essayé (1894) à ce mode dans un poème intitulé Noel. Ce n’est qu’en 1907-1908 que ça prend forme. En 1908 il publie dans la Phalange une suite de 18poèmes courts sous le titre de la Marchande de 4saisons ou le Bestiaire mondai. Il cherche à accompagner ces textes d’images au trait (gravées sur bois), car il désire renouer avec la tradition médiévale. Cette gravure sur bois était un procédé d’expression en relief, on pouvait imprimer le texte et l’image. On appelait ce type de gravure, une gravure sur bois de fil, gravure la plus traditionnelle, mais qui a une difficulté, réside dans la direction des fibres du bois. Il fallait choisir le bon endroit à graver. Cette gravure permet des tirages à répétition. Dès 1906, Apollinaire envisage une illustration susceptible de faire corps avec le texte, il avait pensé à Picasso, mais il a refusé. Picasso était obsédé par la création de son tableau, les Demoiselles d’Avignon. LE projet s’arrête donc, et son envie reprend forme en 1910, après la rencontre avec Raoul Dufy, un jeune peintre, grand amateur de poésie. C’est lui qui peint alors sur bois pour Apollinaire. Apollinaire rajoute 12poèmes et remplace la marchande par Orphée. Il y a quatrains page 145 appelé Orphée et qui ouvre le cortège des poèmes. ( 2vers octosyllabes, et 2vers alexandrins, hommage à la peinture, Hermès trismégiste = 3fois grand). P157 sizain octosyllabique. Dans l’image : Orphée se trouve dans la nature, un jardin, il tient sa lyre, vêtu d’un costume grec, entouré d’animaux. Par rapport au premier poème, les choses se sont allongées. On a plus qu’un divertissement mais une réflexion poétique, déclinée à partir de trois thèmes : - le bestiaire forme un autoportrait poétique, on peut lire des confidences personnelles, sur un ton doux