Analyse filmique
Le Boucher

Faisant partie d’un coffret Claude Chabrol qui réunit un choix de six films du réalisateur, Le Boucher est sorti en salles en 1970, produit par André Génovès, sur la musique de Pierre Jansen, avec la distribution suivante: Stéphane Audran (Hélène David), Jean Yanne (Paul Thomas, dit « Popaul »), Roger Rudel (inspecteur Grumbach), William Guérault (Charles), Mario Beccaria (Léon Hamel), Antonio Passalia (Angelo), Pascal Ferone ( Père Charpy) Dominique Zardi (doublure chant d'Antonio Passalia) et les habitants de Trémolat.
Résumé
Hélène David, une jeune institutrice rencontre à l’occasion d’un mariage, Popaul, le boucher du village, qu’elle sympathise et commence à le voir régulièrement. Pendant ce temps, à Trémolat, les voitures de police et les rumeurs circulent: une petite fille du village a été retrouvée morte, assassinée à l’arme blanche… et le boucher s’avère être le criminel...
Le générique du film, écrit en lettres rouges sur fond sépia, est composé d'une succession de plans sur un décor caverneux, accompagné d’une musique inquiétante qui nous suggère le drame à venir.
En ce qui concerne le point de vue narratif, dès le début on remarque un récit impersonnel où l’action se donne à voir, les cinéastes proposant aux spectateurs de suivre le déroulement chronologique de l’histoire.
Le film s’ouvre en nous laissant voir par un panoramique horizontal de droite à gauche, le village et ses alentours précédant la scène du mariage, avec ses préparatifs, qui donne le sentiment d’assister à une véritable fête de famille dans la campagne française. On remarque ici un travelling avant, complété par un zoom sur le sommet couronné de deux mariés du gâteau, suivi du plan rapproché de deux mariés bien réels à partir desquels un travelling arrière donne à voir, cette fois, la perspective d'une vaste salle où se déroule le mariage.
Concernant le montage, on remarque le passage direct d’un plan à un autre sans effet de liaison