Le budget de l’état : instrument de politique économique
En 2012, les candidats à la présidence de la République française se sont affrontés sur la nature de la politique budgétaire à mettre en œuvre en France. Pour Sarkozy, l’état devait mener une politique de rigueur afin, dans un premier temps, de réduire le déficit et la dette publique, et dans un deuxième temps, retrouver des marges de manœuvre pour mener un politique de relance. Mais, pour Hollande, l’état devait mener une politique de relance pour favoriser, tout d’abord, la croissance économique, et enfin, augmenter les recettes dans le but de réduire le déficit et la dette public. Par le terme du budget de l’état, on entend l'acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses de l'Etat pour une année civile ; et la notion de politique économique désigne en fait l'ensemble des décisions des acteurs politiques et économiques qui vise à avoir un impact et à orienter l'économie. A ce sujet, on a d’une part l'idée d'une intervention de l'Etat dans l'économie qui s’impose, par l'utilisation des recettes et des dépenses publiques afin d'atteindre certains objectifs économiques ; l’état doit être un état providence selon les Keynésiens. C'est ainsi que l'on peut définir la politique budgétaire, qui constitue pour Samuelson un processus consistant à manipuler les finances publiques et les impôts de manière à contribuer les variations de l’activité économique. L’état doit remplir, en plus des fonctions régaliennes, la fonction de redistribution, la fonction d’allocation des ressources et la fonction de régulation de l’économie où l’état doit mener des politique de relance budgétaire et monétaire dans le cas où le marché n’est pas garant de l’équilibre du plein emploi.
Et d’autre part les libéraux, et notamment d'Adam Smith, pensent que seuls les marchés, garant de l’équilibre de plein emploi, et la main invisible régulent l'offre et la demande. L’état doit être minimal.