Le cancre
Dans le poème de Jacques Prévert, il s’agit d’un garçon qui fait seulement ce qu’il aime et refuse ce qu’il doit faire. Il s’oppose à l’école et à la société. Ce poème montre donc une opposition entre le monde de l’école et celui du cancre.
Si l’on regarde la structure du poème, on voit qu’il y a certaines répétitions. Du vers 1 à 4, il y a quatre fois «il dit ». Le vers 1 (« il dit non avec la tête ») correspond au vers 4 (« il dit non au professeur) et le vers 2 (« mais il dit oui avec le cœur ») correspond au vers 3 (« il dit oui à ce qu’il aime »).
A la fin du poème on voit une reprise lexicale, au vers 13 le mot « maître » reprend le mot « professeur » du vers 4. La fin du poème reprend ainsi sous forme identique le début. On pourrait dire qu’on renoue avec le début et que le texte devient ainsi une totalité ou un tout de sens. On appelle cela une clôture.
Si l’on voulait couper le poème en deux parties, on ferait la coupure entre le vers 7 et 8. Dans la première partie, il s’agit plutôt du « dire ». On connaît l’attitude et la situation du cancre en raison de ce qu’il dit. Le mot « soudain » au vers 8 nous montre bien qu’il y a quelque chose qui commence/change. En effet, le « dire » de la première partie change en un « faire ». Dans cette partie, deux actions du cancre sont évidentes. Le mot « effacer » (vers 9 à 12) signifie que le cancre procède à un faire destructeur et le mot « dessiner» montre qu’il est aussi capable d’un faire constructeur.
Au fond, ce poème montre une opposition entre les valeurs du cancre et celles de l’école. Cette opposition est mise-en-scène dans le poème à travers des isotopies, c’est-à-dire des scénarios ou des champs sémantiques respectivement pour l’école et pour le cancre. Tandis que les mots « professeur », « maître », « enfant prodiges», « tableau noir » et « malheur » désignent les valeurs de l’école, les mots « cœur », « couleurs », « dessin » et « bonheur » représentent les