Le libraire, de Gérard Bessette
Premièrement, le narrateur du roman Le Libraire, Hervé Jodoin, est un désabusé de l’existence qui trouve sa vie ennuyante. Le roman est présenté comme s’il s’agissait d’un journal intime, écrit par ce personnage principal. Cependant, il est dit dans le roman que le journal intime est écrit simplement pour se distraire, car il s’ennuie : “En un sens, je regrette que ce journal soit terminé. Je pourrais, naturellement, en commencer un autre. Mais à quoi bon? Montréal n’est pas Saint-Joachin. Il y a moyen de s’y distraire d’une autre façon, même le dimanche.”1 Cet extrait apparaissant à la fin du livre se veut avoir plusieurs explications. Cependant, il s’agit avant tout d’une conclusion du récit et d’un message clair. Ce journal a tout d’abord été écrit car il était incapable de se distraire autrement. En effet, il s’ennuie beaucoup à Saint-Joachin : “Je l’ai mesuré un soir que je n’avais rien à faire […]. En réalité, je n’ai jamais rien à faire le soir. Il s’agit de tuer le temps.”2 Cette citation démontre un message très explicite. En effet, Hervé Jodoin affirme qu’il s’ennuie le soir. De plus, la personnalisation du temps par le verbe tuer exprime cette idée d’une manière intense. Par contre, le narrateur tente tout de même de se désennuyer. Il lui arrive cependant d’échouer dans sa tentative de se distraire : “À ce moment-là, mon aventure m’emmerdait un peu. De