Le capitalisme est-il moral ?
Introduction : André Comte-Sponville est un philosophe et enseignant français. Il s’inspire principalement de la philosophie d’Epicure, Montaigne, Spinoza et Alain. Dans Le Capitalisme est-il moral ? André Comte-Sponville essai de simplifier les rapport entre l’économie, la politique et la moral. Selon l’auteur il y a eu un renouveau des pensées, un retour à la moral au détriment du tout politique de la génération précédente et il pose clairement sa thèse : le capitalise n’est pas moral, il n’est pas non plus immoral, il est a-moral. Cela s’explique par le fait que la moral n’est pas présente en économie, et se demander si le capitalisme est moral ou pas ce serait confondre deux ordres distincts. C’est ce dont il est question dans le chapitre 2) que nous allons étudier. André Comte-Sponville définit quatre ordres, au sens pascalien du terme, c’est-à-dire ayant leur cohérence propre et limitant ou complétant celui qui le précède . Il y a donc l’ordre techno-scientifique, l’ordre juridico-politique, l’ordre moral et l’ordre éthique. Il évoque la possible existence d’un cinquième ordre, celui du divin, du religieux mais il ne le présente pas comme indispensable. Donc la problèmatique est pourquoi distinguer ces ordres et les organiser ainsi ? I. L’ordre techno-scientifique
L’ordre techno-scientifique, ordre des sciences du vivant mais aussi de l’économie, est structuré par l’opposition du techniquement possible et du techniquement impossible, du techniquement vrai et du techniquement faux. Mais la frontière interne entre le possible et l’impossible ne permet pas de limiter l’ordre techno-scientifique lui-même puisqu’elle est en mouvement constant : c’est l’essence même di progrès. Pourtant « le progrès technologique n’est pas une garantie », il peut se retourner contre l’homme, comme les OGM ou pire, la bombe atomique. De plus est-ce qu’on peut faire tout ce qui est réalisable scientifiquement ? L’ordre techno-scientifique