Alors que Freud pense l’hypnose comme un outil nécessaire et privilégié dans le traitement de l’hystérie et ce afin de faire ramener à la conscience du malade ce qui était refoulé. La prise en charge d’une patiente nommée Lucy R., le confronte à la difficulté d’hypnotiser certains malades et l’amène, pour la première fois, à traiter l’hystérie à l’état de veille (Freudenthal, Kottek, & Fenton, 2002) . En effet, voulant, sous hypnose, interroger Miss Lucy, sur la cause de son symptôme hystérique (une odeur d’entremet brulé), Freud (1895) constate que cette dernière, ne cède pas au somnambulisme. Dès lors, il remplace l’hypnose par une technique de concentration (Freud et al., 1895). Pour aider à cette concentration et en accroître son efficacité, Freud (1985) utilise alors, tout en posant des questions, la suggestion qu’il accompagne d’une pression des mains sur le front et ce dans le but de vaincre la résistance de l’émergence du souvenir pathogène soit, le refoulement de l’amour que Lucy éprouvait envers son patron et la conversion somatique de cette idée inacceptable (Ranty, 1994). « Freud devint vite ‘fatigué’ par la suggestion directe, par sa monotonie, par ses résultats inconstants, par la résistance des patients. Il l’abandonna pour passer à la méthode cathartique» (Ranty, 1994, p. 39). C’est alors qu’il découvre la résistance et le caractère dynamique du refoulement qui jusque là, avait été masqué par un effet de soumission due à l’hypnotisme. Insatisfait des succès thérapeutique de la catharsis, Freud commence à mettre en place la ‘talking cure’ qui consiste en une ‘conversation à bâton rompu’ c’est-à-dire, parler sans but précis, sans censure consciente. Cette liberté de parole, fut le point de départ d’une nouvelle technique de thérapie dans laquelle le patient se soumet à la règle dite ‘fondamentale avec l’usage des associations libres qui consiste pour le patient à exprimer sans discrimination toutes les pensées qui viennent à l’esprit soit, la cure