La schizophrénie. représentation de choses, représentation de mots.
Représentation de choses, représentation de mots.
Arrivé à un moment charnière de sa carrière, fonder ses théories sur l’inconscient est un enjeu majeur pour Freud. Cela passe par un renoncement au langage scientifique de la neurologie pour amorcer un nouveau discours : La Métapsychologie. « Bien loin derrière se trouve mon enfant idéal, l’enfant de mes peines, la Métapsychologie » (lettre à Fliess, 17/12/1896)
Ce mot qu’il invente veut dire : « après la psychologie », c’est à dire, celle de l’époque qui ne s’intéresse qu’aux phénomènes conscients.
Il signifie également la création d’un langage particulier réservé à la description et la compréhension de l’inconscient : « Nous ne trouverons pas déraisonnable de distinguer par un nom particulier le mode de considération qui est le plein achèvement de la recherche psychanalytique. »
En 1915 il rédige les 5 premiers essais regroupés dans « Métapsychologie ».
Les deux extraits que nous avons a lire sous le titre de La schizophrénie, Représentation de chose, représentation de mot sont tirés du chapitre «identification de l’inconscient ».
Au début du premier extrait, Freud montre son attachement à son invention, sa découverte : l’inconscient, qu’il appelle et traite comme un personnage de roman : « l’énigmatique Inconscient » pour lequel l’analyse d’une des affections qu’il nomme les psychonévroses narcissiques est le meilleur moyen de « l ‘approcher » et la promesse de le « rendre saisissable ».
Freud va nous présenter une première hypothèse :
Dans le cadre de ce que Freud appelle encore Psychonévroses narcissiques, il veut caractériser « la démence précoce de Kraepelin « (indiquant le nom de schizophrénie, inventé par Bleuler, qu‘entre parenthèse!) par ce qui la caractérise en opposition aux névroses de transfert.
Dans les névroses de transfert 1) la libido investit un objet fantasmé 2) intervient le processus de refoulement 3) l’Investissement d’objet subsiste dans