INTRODUCTION

Le chômage, ainsi que la précarité de l’emploi, engendrent des situations de pauvreté. Celles-ci peuvent entraîner des perturbations au sein de la vie de famille, tout comme des situations familiales difficiles peuvent influer sur le travail.
En effet, le chômage peut perturber la mise en couple, du fait de sa formation tardive, les relations familiales et sociales, avec notamment la perturbation des rôles sociaux, la santé, et les conditions de vie.
On peut noter que dans un tel contexte, les familles monoparentales sont plus vulnérables. En effet, celles-ci n’ont pas le soutien quotidien dont elles ont besoin.
Ces différentes sphères de la vie étant liées, les unes intervenant sur les autres, la problématique de l’impact du chômage sur la santé, est indissociable de son impact sur la famille ainsi que de son impact sur les conditions de vie.

I. Chômage et vie familiale
A. Le couple

Le chômage est susceptible de marquer toutes les phases du cycle de vie familiale, et ceci dès la constitution du couple. Le prolongement de l’hébergement de jeunes adultes chez leurs parents ainsi que les difficultés d’insertion professionnelle et les situations de chômage vécues par un nombre croissant de jeunes ont pour conséquence la formation plus tardive du couple, L’âge moyen de départ des jeunes de chez les parents ne cesse de s’élever. Les jeunes vivant une expérience de travail précaire cohabitent plus longtemps avec leurs parents que ceux ayant un emploi stable. L’incertitude pour beaucoup de jeunes de leur avenir professionnel ne leur permet pas de se projeter dans l’avenir à savoir la mise en couple et la constitution d’une famille.
On peut penser qu’il existe une incompatibilité entre un rapport à l’emploi incertain, et le projet de mise en oeuvre et de bon fonctionnement de son univers familial. Cela signifie qu’un chômeur a beaucoup moins de probabilité de vivre en couple, qu’une personne ayant un emploi stable.
De plus, on peut ajouter que