Le cid acte 2 scene 2
Avec toute la présomption de la jeunesse, il affirme en des phrases devenues proverbiales, sa valeur qui ne s'est alors jamais illustrée dans les combats :
«La valeur n’attend point le nombre des années»
«Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître»
«Ton bras est invaincu, mais non pas invincible»
Le Comte, après avoir déploré la vanité de celui qui se prétend son adversaire («[…] qui t’a rendu si vain»), explique à Rodrigue qu'il ne tirerait aucune gloire d'un tel duel. Il affirme :
«À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire»
Le vers est construit sur une opposition rendue évidente par la virgule qui sépare chaque hémistiche (chacun de six syllabes). À l’intérieur de ces hémistiches, les mots «vaincre» s’opposent à «triomphe» et «péril» à «gloire». Enfin, l’opposition est encore soulignée par la préposition «sans» répétée à la même place (on a donc un parallélisme), mais aussi par les assonances (répétitions de sons vocaliques) «ain» et «an», «on» et «om».
Mais, la dispute s'achève sur la décision de se battre.
Au cœur de la scène, les répliques se font plus longues (le Comte tente même d’apaiser la colère de celui qui l’insulte). Ce n'est qu'à la fin