Le cinquième poème visible
Tout au long de ce poème, Paul Eluard exprime son désespoir, son affliction face à la perte de l'être aimé et cela de manière très subjective. De ce fait, il confère à sa poésie une fonction lyrique qui transparaît davantage dans la première partie. En effet, on retrouve le vocabulaire des sentiments «le désarroi» (l.20), «la tristesse» (l.9), «l'espoir» (l.31) mais aussi l'emploi de la première personne du singulier «je» à plusieurs reprises qui suggère l'importance du «moi» (l.28). Il y a également toute la thématique du temps caractérisée par l'amplification «saisons» (l.1), «années» (l.2) puis «vie» (l.3) et viennent ensuite «aujourd'hui» (l.21), «demain» (l.22) permettant l'émergence des souvenirs de sa femme Nusch dont la mort le bouleverse «je vis dans les images innombrables» (l.1). Ce temps c'est véritablement celui de la nostalgie. L'expression de la tristesse du poète