Le citoyen sans attaches sociales n'existe pas
« Le citoyen sans attaches sociales n’existe pas. »
Introduction
La législation francaise definit le citoyen comme un « homme ou femme agé de plus de 18 ans, né de parents francais ou étrangers naturalisés. ». La citoyenneté a donc avant tout un sens juridique, le citoyen etant un sujet de droit. Mais la citoyenneté est egalement le principe de la légitimité politique, et source de lien social. Le citoyen est un individu abstrait, sans identification et sans qualification particuliere, ainsi, tous les individus ont vocation à devenir citoyen, on peut parler d’universalité de la citoyenneté.
Pourtant comment nier l’existence d’une individualité propre a chaque citoyen, individualité qui les rend capable d’émettre une opinion et d’exprimer un choix qui leur est propre, à chaque instant où leur participation a la vie politique est à l’œuvre ? Chaque citoyen est doté d’une histoire qui lui est propre, chacun à la capacité et la necessité de tisser les liens sociaux qu’il désire et dont il a besoin.
Il semble alors contradictoire d’affirmer que « le citoyen sans attaches sociales n’existe pas » puisque la définition théorique du citoyen écarte d’emblée le rôle d’un quelconque milieu social qui viendrait remettre en cause l’objectivité essentielle au comportement citoyen. Le lien social a proprement parlé désigne un système de normes et valeurs partagées par un groupe d’individus. Qu’il soit lié aux origines, à la famille, à l’enfance ou qu’il se soit constitué au cours des années au contact de groupes de pairs, le lien social est constitutif de l’identité de chaque individu. Les contacts entre l’individu et les divers groupes sociaux auxquels il appartient influencent plus ou moins indirectement son éducation, sa façon de raisonner et d’appréhender la vie aussi bien économique que sociale ou politique. De là à dire que le citoyen est soumis à une veritable predestination liée à ses attaches sociales, il n’y a qu’un pas que nous ne pouvons