Le classicisme
I) Le Classicisme dans l’histoire
En France, le développement du Classicisme a été favorisé par certaines circonstances historiques. Après une première moitié du 17ème siècle troublée par des mésententes politiques et religieuses, notamment la période chaotique de ce qu’on a appelé La Fronde (1648-1653), l’arrivée au pouvoir du roi Louis XIV en 1661 va correspondre à la mise en place d’un nouvel ordre. Dans le même temps qu’il va imposer une stabilité politique et économique le roi Louis XIV, que l’on appellera également le Roi-soleil, va asseoir son pouvoir absolu en favorisant l’émergence d’une nouvelle esthétique à même de pouvoir illustrer sa gloire. Cet impérialisme politique et culturel durera une trentaine d’années.
Citation « Aussitôt qu’un roi se relâche sur ce qu’il a commandé, l’autorité périt, et le repos avec elle. »
II) La doctrine classique
Le classicisme français est marqué par la rédaction de nombreux livres qui vont fixer des règles strictes et contraignantes, en particulier en littérature. Ce souci de légiférer s’inspire d’un ouvrage philosophique de l’antiquité grecque, la Poétique d’Aristote (vers 334 av. J-C). Pour ce dernier tout artiste se doit de posséder une maîtrise technique impeccable qui puisse lui permettre, dans son art, d’imiter la nature. Il faut comprendre le verbe « imiter » dans le sens de reproduire la forme de l’objet sur une autre scène, dans une autre matière, par le geste, le récit etcetera. Cela nécessite de codifier l’art, de légiférer, opérer des choix, composer, ordonner. Les classiques vont ainsi constamment se référer aux « anciens » de l’antiquité grecque et romaine qui leur serviront de modèles afin d’atteindre un « beau » défini par des règles précises, que ce soit en poésie, au théâtre, en peinture… En littérature, parmi les théoriciens du Classicisme, un nom et une œuvre à retenir : Nicolas Boileau et son ouvrage Art poétique (1674).
Citations