Le classicisme
A l’origine, en littérature est considéré classique ce qui est « digne d’être enseigné dans les classes », selon la définition du Dictionnaire de Richelet (1680), c’est-à-dire les auteurs de l’Antiquité gréco-latine. A ceux-là s’ajoutent au XVIIè siècle les auteurs consacrés du XVIIè siècle, Corneille , Racine, Molière, La Fontaine, Fénelon, jugés susceptibles, eux aussi, de former le goût des élèves.
Depuis Voltaire, qui rend hommage au classicisme dans son Siècle de Louis XIV, on situe approximativement le classicisme en littérature de 1635 à 1685. Il se définit par quatre caractéristiques :
- le respect de la raison,
- l’imitation de la nature
- l’imitation de l’Antiquité
- l’élaboration de règles qui permettent d’atteindre à une maîtrise artistique parfaite.
Très marqué par le cartésianisme, le classicisme se défie de l’imagination, « cette puissance trompeuse », selon Pascal, et accorde à la raison une place prépondérante.
Le Grand Siècle est profondément marqué par l’héritage antique, depuis la Renaissance qui a érigé en principe le culte de l’Antiquité, les œuvres gréco-latines, considérées comme des modèles dans tous les arts, représentent le beau absolu.
Les auteurs dramatiques composent leurs pièces en utilisant les règles des Anciens, tout comme les architectes construisent selon le plan du temple grec.
L’idée moderne que la conception du beau puisse varier selon les individus, les pays, les époques, est tout à fait étrangère à la Renaissance comme au classicisme.
Les classiques désirent donc dégager des règles pour atteindre cette perfection dont les Anciens sont les modèles.
Sur le modèle antique, les