Le commerce en méditerranée au xiième siècle :
Les produits échangés
Introduction :
A partir du XII° siècle, les croisades offrent de nouvelles occasions d'activité. En effet, elles permettent l’apparition de nombreux foyers de contact entre les cultures du monde méditerranéens qui sont l’Occident chrétien, le monde musulman et l’empire byzantin. Le commerce en Méditerranée devient alors très actif.
Nous verrons dans tout d’abord quels sont les produits échangés en Méditerranée, puis dans un second temps s’il est possible de commercialiser tous les produits et enfin si les produits échangés par les marchands latins en Méditerranée sont surtaxés.
1) Quels sont les produits échangés en Méditerranée ?
Pour dresser un tableau des produits échangés en Méditerranée au XIIème siècle, on peut s’appuyer sur de nombreuses sources telles que les registres notariaux des villes maritimes italiennes, comme celui du génois Johannès Scriba, pour les années 1156-1164.
On peut également citer le « Minhaj » d’Al-Makhzoumi qui détaille les importations et les exportations des trois ports d’Alexandrie, Damiette et Tinnis pour faire la description suivante :
A) Luxe et produits courants :
Le grand commerce en Méditerranée consiste surtout en produits de luxe : aromates, écailles, ambres, perles, pierres précieuses, étain de Malaisie, armes des Indes.
D’Afrique viennent des esclaves, l’or, l’ivoire et les bois précieux exportés vers le Maghreb. La Russie et l’Aise centrale fournissent aussi des esclaves et du bois, des fourrures et des céréales.
D’Extrême-Orient sont importés des épices, soieries et pierres précieuses. Depuis l’Occident musulman ou chrétien, ces derniers exportent de la poix, du fer et d’autres métaux, du bois et des tissus solides comme les draps de laine.
En retour, ils importent les produits orientaux de grand luxe si convoités en Europe, des tissus par exemple, nommés d’après leur lieu de production : "damas" de Damas,