Le commerce hollandais à dejima
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Lorsqu’en 1603 Ieyasu Tokugawa devient shogun, qui veut dire « général », il devient un puissant chef de guerre et décide de mettre en place son gouvernement militaire à Edo, que l’on appelle aujourd’hui Tokyo. La ville va rapidement devenir la plus puissante d’un Japon alors unifié, grâce aux diverses réformes (sociales, fiscales et politiques) qu’il entreprendra à l’aide de son gouvernement. A sa mort en 1616, son fils Hidetada va continuer sa politique de domination de sa dynastie. En effet il va faire en sorte de contrôler les moindres faits et gestes de son peuple, et en empêchant tout contact avec l’occident. Seul les Hollandais vont être autorisés à commercer avec le Japon, à condition bien sûr que ces échanges aient lieu sur une île artificielle dans le port de Naguesaque (l’actuel Nagasaki), c’est-à-dire à Dejima. Arnoldus Van Bergen, dit Montanus, un contemporain de l’époque où avait lieu ce commerce, a écrit un livre qui fait état du commerce hollandais à Dejima. Edité en 1680 à Amsterdam il se nomme Ambassades mémorables de la Compagnie des Indes orientales des Provinces Unies vers les empereurs du Japon. Ce professeur, missionnaire et auteur hollandais, né en 1625 à Amsterdam et mort en 1683 à Schoonhoven, a étudié la théologie à Leyde, a été ministre en 1653 à Schellingwoude puis en 1667 à Schoonhoven. Il a écrit de nombreux ouvrages, tel que Atlas Japannensis, Atlas chinensis, et le plus célèbre ; Le nouveau et inconnu monde. Pour écrire l’ouvrage dont est extrait le texte proposé, Montanus a utilisé de nombreuses sources telles que le récit de voyage fait par Henrik Cornelisz Schaep en 1643, des carnets réalisés par des ambassadeurs de la Compagnie hollandaise des Indes Orientales, des journaux de bord, mais également les témoignages de missionnaires jésuites. Cette œuvre a eu un succès dès sa publication en Europe et a été traduite en allemand, en français ainsi qu’en anglais. Le livre aborde différents thèmes lié aux mœurs, à la culture, à la