Le comparatisme comme méthode scientifique
En sociologie, on développe un ensemble d’instruments, parmi lesquels le comparatisme ou la politique comparée.
A quoi sert la comparaison?
C’est un substitut à l’expérimentation parce que l’une des ambitions des sciences sociales à la fin du 19ème siècle est d’imiter les méthodes scientifiques des sciences dures (= le scientisme). Le problème est qu’il est difficile de reconstituer la réalité sociale en laboratoire : l’expérience est difficile. Ne disposant pas de laboratoire, on recourt à la comparaison. On compare deux objets comparables :
soit le passé avec le présent (comparaison dyachronique : le même phénomène à différentes époques) soit le même phénomène dans deux sociétés différentes (comparaison synchronique)
L’objectif de la méthode comparative est de mettre en évidence les ressemblances et les différences entre des objets empiriques tenus pour comparables. Cette méthode permet d’induire des hypothèses explicatives à prétention causale.
ON choisit par exemple de comparer les états européens entre eux. Les auteurs ne sont pas d’accord entre eux, chacun fait une typologie. Celle qui fonctionne le mieux est la typologie « Etat faible/Etat fort ». Comment expliquer alors l’implantation d’un état fort ou faible dans chacun de ces pays.
L’objet « état » est universel en Europe, mais il ne fonctionne pas de la même manière. Comment trouver les variables explicatives qui différencient les états forts des états faibles. Trois explications possibles : l’état fort : la France l’état faible : la Grande Bretagne
Pourquoi ?
Le degré de féodalisation : plus la période féodale est longue, plus l’état est fort, et vice et versa. La sortie précoce du féodalisme affaiblit l’état, alors que la persistance du féodalisme le renforce.
Le poids de la révolution industrielle : les états qui ont connu une révolution industrielle précoce ont tendance à être faible. La révolution industrielle a été