Le conflit entre la science et la religion au temps de Darwin

Intro :
Ce texte a été écrit par Edmund Gosse écrivain et critique anglais et est extrait de son autobiographie Father and Son en 1907. Dans son roman il traite notamment de ses relations avec son père. Dans l’extrait abordé, Gosse parle des travaux de son père, savant naturaliste et croyant fervent, à l’époque Darwinienne c’est à dire au milieu des années 1800.
En effet, pendant de nombreux siècles, l’explication de l’apparition de la vie et, entre autres, celle de la vie humaine se résumait à quelques paragraphes extraits de la Bible. Les premières pages de la Genèse furent prises comme une référence sûre et prônées comme des valeurs inébranlables : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. [..] Dieu créa l’homme à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. [..] Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. [..] L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. » Pour beaucoup, une entité supérieure aurait ainsi créé en quelques jours, la planète Terre, et tous les êtres vivants, il y a 6 000 ans.
Jusqu’au années 1850 cette théorie n’est que très peu critiquée. En effet c’est au milieu du XIXème siècle que débute la crise moderniste, alors que l’essai de Darwin en 1844 et le Syllabus reconfigurent l’intelligentsia européenne. Dans le sens catholique, le terme modernisme désigne un courant intellectuel qui se caractérise par un relativisme vis-à-vis des valeurs de l’Eglise et une tendance à la sécularisation. Cette crise durera près d’un siècle et Gosse tout comme son père sera amené à en voir l’évolution.
Cette crise commence avec l’opposition de deux courants de pensée, ce que nous verrons dans une première partie, et nous aborderons dans une seconde partie la possibilité d’une cohabitation de ces théories afin de comprendre comment évolue le conflit entre science et