Le conte fantastique
Par ailleurs, ce n'est pas grâce au critère purement thématique que l'originalité du genre est sauve. Si l'on est d'accord sur la définition du terme, et si l'on appelle fantastique un événement qui échappe apparem-ment à l'explication rationnelle et qui se produit dans le monde de notre connaissance, on serait obligé de considérer comme fantastique La Mille et deuxième nuit, qui ne l'est pas, parce que l'élément fantastique n'y est aucunement développé (il n'y sert que de formule d'introduction au récit
1 J.Bellemin-Noël, «La Littérature fantastique», in : Pierre Abraham, Roland Desné et al., Manuel d'histoire littéraire de la France, Tome IV, 1789—1848, IIe partie. Paris, Éditions sociales, 1973, p. 348.
2 J. Bellemin-Noël, op. cit., p. 340.
3 Pierre C a s t e x, Anthologie du conte