Le coq
J'ai choisi de "parler" du Coq, ou, plutôt, de le "faire parler"……
Du noir au rouge…..
"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière", fait dire Edmond Rostand à Chantecler dans la pièce qui porte son nom (Acte II, Scène III).Si cette citation, dans sa concision et sa simplicité ,s'est vite imposée à moi comme une sorte d'exergue à mon propos, c'est qu'elle m'est apparue comme mimant au plus juste le mouvement même qui fut le mien dans le cabinet de réflexion : du noir au rouge de la crête et des plumes de l'oiseau ("coq", dans une racine celtique "kog",signifie d'ailleurs rouge),de la crypte qu'évoque incontournablement le cabinet au clocher qui en est comme le retournement ,de l'enfermement et de l'écrasement que j'éprouvais à l'impression de respirer ,voire de trouver le salut, en levant les yeux sur le mur en face en haut à gauche ,là où se dressait l'oiseau de feu.
Comment ,sans paraître excessive ,rendre compte maladroitement par des mots de la force de l'émotion qui me saisit lorsque ,la porte refermée derrière moi, me vint immédiatement à l'esprit, s'imposa à moi, m'habita totalement, psychiquement et corporellement, la pensée qu'à ce moment précis j'étais dans la place même qu'avaient occupée avant moi et en leur temps des proches par le sang et/ou par le cœur, tous disparus dans les cinq dernières années pour rejoindre l'Orient Eternel?"C'était donc cela ,c'était donc là, j'y étais, j'en étais, j'étais comme eux, j'étais eux, j'étais ce qu'ils avaient été". Dans un état à mi-chemin du rêve et de la réalité ,où le trouble de penser se conjoignait à la découverte d'une mise en scène d'objets bien propres à me faire sentir qu'ils n'attendaient que moi pour m'y intéresser, j'allais donc de l'oppression à l'angoisse et de l'angoisse à l'oppression…C'est que tous les messages envoyés par les symboles qui m'entouraient ne faisaient évidemment, au fur et à mesure que je les découvrais – bien que connaissant la plupart d'entre eux