Le corps humain : regard anthropologique.
Le corps est l’instrument général de la compréhension du monde. Nous sommes notre corps. Le corps se confond à la personne, il n’est pas une chose qu’on peut dire qu’on a. Il y a des moments où nous sommes en décalage, rupture avec le corps (il s’agit là d’une expérience de dualité, pas d’un dualisme !). Ce décalage rappelle le lien indissoluble entre le corps et soi, que tout aille bien ou non (maladie, fatigue). Ce lien n’est pas transparent (douleur : sentiment d’être écrasé, trahi par son propre corps, donc par soi-même). Nous échangeons en permanence des significations connues, à l’intérieur de certaines contraintes. La nature n’existe que traduite en termes sociaux et culturels. En conséquence, il existe des limites anthropologiques infiniment variables, changeantes d’un lieu et d’un temps de la