Le désir est-il un obstacle au bonheur ?
Par définition, le désir désigne un état de manque. Nous pourrions en effet apparenter notre désir à un renvoi permanant à notre incomplétude. Cette incomplétude nous fait alors éprouver diverses sensations. Si notre désir est d’obtenir quelque chose que nous avons déjà possédé ou de revivre ce que nous avons déjà vécu, le désir fait référence à des souvenirs et à notre expérience. Ces souvenirs peuvent être matériels comme le fait de désirer une voiture de telle marque ou bien immatériel comme par exemple désirer refaire un voyage dans tel pays avec telle personne. C’est alors que nous éprouvons de la nostalgie, qui nous rappelle notre incomplétude et accentue alors notre manque. Maintenant, si nous envisageons que notre désir se rapporte à quelque chose que nous ne possédons pas mais que nous convoitons, de la même manière, nous éprouverons alors de l’impatience, signe de l’insatisfaction de notre désir. « Nous ne pouvons que désirer que ce dont nous sommes privés ou ce dont on craint d’être privés dans l’avenir » écrit Platon dans le Banquet. Cette phrase souligne bien le lien étroit qu’entretiennent désir et imaginaire. Nous pouvons donc affirmer sans trop nous tromper que l’imaginaire excite fortement nos désirs et en est même la cause. Mais l’imaginaire est abstrait, il s’agit d’une représentation que nous nous faisons de quelque chose. Par conséquent, il ne s’agit pas toujours de la réalité et c’est alors que nous sublimons notre désir, causant brutalement notre désillusion.
1) Le désir, dérèglement de l’imaginaire
Eprouver un désir, c’est aussi sublimer l’objet de nos désirs comme pour le désirer encore plus. Mais le parachèvement de notre désir, mis sur un piédestal pendant toute la durée de notre attente va totalement s’opposer à notre bonheur en créant en nous la désillusion. En effet, prenons l’exemple d’une personne