Le dadaïsme
Le dadaïsme se proposait principalement de supprimer le cloisonnement qui pouvait exister entre les formes d'expression et de créer un langage total, en jouant sur la fusion de rythmes, de graphismes, de collages, de montages de mots et d'images, voire sur l'association de bruits. Aussi le manifeste rejette-t-il la morale, la tradition, l'église et l'enseignement.
Le manifeste dadaïste : ses principales caractéristiques.
Un manifeste visuel.
Un manifeste sonore.
Un anti-manifeste : la présence dominante de la « négation » dans le manifeste dada.
Thèmes et chemins récurrents dans les manifestes de Tristan Tzara.
Naissance du mouvement dadaïste.
Le dadaïsme, fondé le 8 février 1916 au Cabaret Voltaire à Zurich, sous l’impulsion d’un certain nombre d’artistes réfugiés (Hugo Ball, Hans Arp, les frères Janco, Tristan Tzara), mais également sous l’impulsion d’Alfred Stieglitz et Francis Picabia à New-York, est un mouvement de révolte littéraire et esthétique, né d’une réaction contre la guerre, l’armée, le patriotisme. Il exprimait d’abord un refus absolu de l’art, et il se donnait pour but la destruction systématique de toutes les valeurs qui fondent cette civilisation qui a aboutit au plus grand massacre de l’histoire. Les manifestations de dada en France furent surtout littéraires avec Aragon, Breton, Eluard, Picabia, Ribemont-Dessaignes, Tzara, Soupault. Les différents artistes mêlés au mouvement dada se réunirent autour d’une revue qui allait devenir célèbre Dada (1917-1921) dans laquelle ils s’adonnaient à une sorte d’ascèse de la destruction, notamment du langage, et ils optaient pour le scandale comme moyen d’action. Il est difficile de formuler une théorie du dadaïsme (qui nie par définition toute théorisation), cependant on peut déterminer certaines forces communes au mouvement dada :
Il faut faire table rase du passé.
La spontanéité, libérée de toute entrave, s’oppose à toutes les pensées et philosophies existantes.
Le seul