le depassement du réalisme "La bete humaine"de Emile Zola
Le dépassement du réalisme;
Introduction: Le Réalisme de Zola est souvent associé au naturalisme. Nous allons vous montrer en quoi La Bête Humaine dépasse le réalisme, très présent dans les romans de Zola.
Ce roman est dominé par la fatalité ("C'était l'aveu qui revenait, fatal, inévitable.") déjà présente dans de nombreux sujets traités comme la vitesse du train , la mort, les femmes. Les personnages cherchent vainement à y échapper pour être maîtres de leurs destins, mais ils n'y arrivant pas.
Toutes ces tentatives pour surmonter et même changer la réalité les conduit à subir certaines apparitions ou hallucinations. Zola tient, en fait, à travers "La Bête Humaine" une position sadique car il joue avec les lecteurs et leurs sentiments, en exprimant ceux des personnages par des symboles, et en dépassant plus ou moins explicitement une certaine vision réaliste et habituelle des choses.
Voici un extrait de "La Bête Humaine " mettant en évidence le dépassement du réalisme chez Zola (fin du chapitre II )
Jacques vient de quitter Flore, désespéré par son mal, et s'est assis dans l'herbe pour réfléchir .
"(...)Jacques vit d'abord la gueule noire du tunnel s'éclairer, ainsi que la bouche d'un four, où des fagots s'embrasent . puis, dans le fracas qu'elle apportait, ce fut la machine qui en jaillit, avec l'éblouissement de son gros oeil rond, la lanterne d'avant, dont l'incendie troua la campagne, allumant au loin les rails d'une double ligne de flamme . Mais c'était une apparition en coup de foudre : tout de suite les wagons se succédèrent, les petites vitres carrées des portières, violemment éclairées, firent défiler les compartiments pleins de voyageurs, dans un tel vertige de vitesse, que l'oeil doutait ensuite des images entrevues . Et Jacques, très distinctement, à ce quart précis de seconde, aperçut, par les glaces flambantes d'un coupé, un homme qui en tenait un autre renversé sur la banquette et qui lui plantait un couteau dans