Raymond Radiguet est l’auteur du roman intitulé : « Le diable au corps ». Ce dernier, paru en 1923, raconte l’histoire amoureuse entre un jeune homme âgé de 16 ans et une femme de 20 ans. Cette dernière nommée Marthe tombe sous le charme de ce petit garçon malgré le fait qu’elle est fiancée à un homme parti pour la Première Guerre mondiale. Plusieurs évènements viendront bouleverser ces deux jeunes tourtereaux au fur et à mesure que les jours vont passer. Le narrateur exprime au lecteur ses sentiments de la façon suivante : « Je fus à la fois heureux et malheureux comme un dramaturge qui, voyant sa pièce, y découvre trop tard des fautes. » Le narrateur, amoureux, est heureux au début, car il vit une histoire d’amour remplie de passion et d’aventures puis, peu à peu, avec le temps, il finit par être malheureux dû à tous les scandales qui lui arrivent. Les paragraphes qui suivent vont venir justifier ces deux hypothèses.

Premièrement, le narrateur manipule Marthe, elle est toujours en accord avec lui. Comme nous pouvons le voir dans l’extrait suivant : « Je l’accompagnai dans plusieurs maisons de lingerie, l’empêchant de commander ce qui lui plaisait et ne me plaisait pas ; par exemple, évitant le rose, qui m’importune, et qui était sa couleur favorite. Après ces premières victoires, il fallait obtenir de Marthe qu’elle ne déjeunât pas chez ses beaux-parents. » Comme nous pouvons voir dans ces phrases, pour ce jeune homme, il réussit à faire tout ce qu’il a en tête. Il n’y a pas de complications, c’est tellement simple avec Marthe. Elle ne fait qu’approuver et exécuter tous ses souhaits. La citation suivante démontre également le côté manipulateur de Raymond : « Je lui demandai de me montrer une photographie de son fiancé. Je le trouvai beau. Sentant déjà quelle importance elle attachait à mes opinions, je poussai l’hypocrisie jusqu’à lui dire qu’il était très beau, mais d’un air peu convaincu, pour lui donner à penser que je le lui disais par politesse. Ce qui,