Le discours dans un modèle de d’analyse
Nechifor Valentin, lecteur, magistre ULIM
’’... situation souvent incomfortable pour le chercheur qui ne sait si la contradiction sur laquelle il bute est véritablement inscrite dans la réalité de son objet (ou de son rapport à l’objet); mais situation privilégiée pour qui accepte de s’essayer à une forme de pensée dialectale.’’ (Le Goffic,1981, p.7)
1. Introduction La constitution d’un champ de recherche autonome dont l’objet est le “discours”, s’inscrit de façon générale dans le cadre de l’évolution des sciences du langage à partir des années soixante.
On est parti du postulat de base que l’énoncé dépasse la phrase pour s’étendre au texte considéré comme discours parce qu’il est le produit d’autres textes, mais dans une situation précise ayant ses propres référents.
La considération qu’un discours doit son importance au fait qu’il est la résultante de ses propres conditions de production tient de la critique marxiste qui inscrit la production écrite et orale dans le cadre socio-historique qui la détermine.
La remise en question de la classique dichotomie saussurienne entre langue et parole n’est pas des plus évidentes en sciences du langage: Saussure a mis l’accent sur son aspect virtuel: la langue, et sur son aspect individuel: la parole. Les paliers d’analyse qu’il proposait étaient la phonologie, la morphologie et la syntaxe qu’il distinguait nettement de la sémantique. Il a ainsi instauré une méthode qui a pour objet unique la langue ’’en elle-même et pour elle-même’’. Imprégnée par l’esprit positiviste cette méthode tend à faire de la linguistique un domaine scientifique qu’on appellera désormais ’’science du langage’’.Aborder une recherche en analyse de discours, c’est tenter de trouver la réponse à une multitude de questions fondamentales.
2. Le discours: essai d’une